01/09: Tragedia di una generazione

“C’era anche una ragazza bionda che lavorava vicino a noi. Giorgio Elter e io ci fermavamo spesso a parlare con lei. Quel giorno lessi sul settimanale l’ILLUSTRE’ i seguenti versi che esprimevano tutta la tragedia della nostra generazione:

ON NE NOUS A PAS DIT, C’EST LA DERNIERE ETE
On NE nous A PAS DIT: DEPECHEZ-VOUS D’AIMER
ON NE NOUS A PAS DIT: HATEZ-VOUS , LE TEMPS PRESSE,
SOURIEZ ET CHANTEZ, CUEILLEZ VOTRE JEUNESSE!
(…)
JE PENSE A CES CHEMINS QUE TU N’AS PAS SUIVIS.
VOYONS, J’AI BIEN LE TEMPS, CAR JE N’AIS QUE VINGT-ANS
JE PENSE ENCORE A TOUT CE QUE TU N’AS PAS DIT
AUX MOTS QUE TU GARDAIS POUR PLUS TARD,DANS LONGTEMPS

ON NE NOUS A PAS DIT, C’EST LA DERNIERE ETE
ET LE DERNIER SOLEIL ET LES DERNIERES FLEURS
ET L’ULTIME ETOILE ET SA MOURANT CHALEUR
ET VOS DERNIERS REGARDS. HATEZ -VOUS DONC D’AIMER

JE PENSE A TA REVOLTE AU PAUVRE GARS DE FRANCE,
D’ITALIE OU D’AILLEURS, A TON CRI DE SOUFFRANCE
ON NE T’AVAIT PAS DIT: MAIS FAIS VITE, IL EST TEMPS
ON TE DEMANDERA DE MOURIR A VINGT ANS
(Yvette Z.Graggen) (…)

(A.Decima op. cit.)

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